faire
entendre à nouveau, il suivait les événements
de la vie politique avec retenue, on pourrait dire élégamment:
avec une dignité noble et une sorte de bienveillance
naive. De même quil nétait pas suffisamment
souligné que, à lOuest, après lère
du constructivisme préféré par lui, une
libération destructive-créative des énergies
artistiques se poursuivait grâce avant tout au mouvement
surréaliste qui lui était assez étranger
sur le plan humain aussi bien que dans ses idées et
dont la force initiative sest réapparue, parallèlement
à celle du dadaisme, dans les années 1960.
Pour les
régimes politiques totalitaires, on le sait, toute
manifestation, soit cachée ou parlant librement, ayant
une saveur originale et dévoilant lhypocrisie
des phénomènes était inacceptable et
intolérable. Dans les années suivant celle de
1945, certaines initiatives furent prises pour implanter le
surréalisme en Hongrie dans le domaine de la théorie
artistique et dans le cadre de lEcole européenne
et de la Galerie aux 4 régions du ciel
mais la politique dart des années 1950 et 1960
les ont toutes obscurcies pour une longue durée. Et,
en outre, toute expérience (artistique
ou anti-artistique) faite à lOuest
sous les noms de néo-dada, dart brut ou de nouveau
réalisme et ayant pour point de départ la conception
et la force libératrice du dadaisme ou du surréalisme
sest heurtée en Hongrie à une opposition
durable. Les rapports traitant des |
|